Quand un cheval devient-il âgé ?
Les vétérinaires de l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation) considèrent qu’un cheval devient âgé vers 15 ans, même si ses conditions de vie avant cet âge et son activité sportive influencent considérablement l’âge d’apparition des premiers troubles pathologiques liés au vieillissement (généralement entre 15 et 20 ans). Avec d’une part les progrès de la médecine vétérinaire et d’autre part l’attention plus marquée ces dernières années des propriétaires concernant les soins aux chevaux tout au long de leur vie sportive, la population de chevaux âgés tend à augmenter significativement ces dernières années. On observe généralement une accélération des marques du vieillissement vers 20-25 ans.
Les troubles liés au vieillissement du cheval
Les motifs les plus fréquents de consultation vétérinaires pour un vieux cheval sont de très loin les problèmes dentaires et de digestion, les troubles de la locomotion, la fourbure, et… la maladie de Cushing, une maladie très répandue en gériatrie équine.
Les troubles dentaires et de digestion du vieux cheval (ils sont liés !)
Les problèmes dentaires sont extrêmement fréquents chez les chevaux âgés. Environ 40% des vieux chevaux sont concernés. Rien de grave généralement, les dents des chevaux seniors sont en effet affectées par une perte de leur email, comme pour les humains.
L’usure normale qui maintient l’appareil masticateur (« la table dentaire » qui permet grâce à des dents bien ajustées de mastiquer correctement les aliments) en bon état fonctionnel cesse alors de fonctionner correctement et des crêtes ou arêtes coupantes apparaissent alors dans la bouche du cheval, provoquant des douleurs dentaires et gingivales lors du broutage et de la mastication, et parfois aussi des blessures de la bouche.
Cette mauvaise usure des dents crée en pratique des déchaussement et empêche le cheval de s’alimenter correctement : les aliments sont insuffisamment mastiqués en raison des problèmes dentaires sous-jacents. L’ingestion et la digestion est alors plus difficile, le système digestif ne parvenant plus à jouer son rôle correctement. Les besoins nutritionnels risquent alors de ne plus être couverts en totalité et en vieillissant les chevaux ont donc tendance à perdre du poids.
Les troubles du système locomoteur du vieux cheval
Les articulations du cheval vieillissant subissent une altération dégénérative du cartilage, c’est l’arthrose. L’âge d’apparition de cette arthrose dépend de nombreux facteurs : terrain génétique, mode de vie, intensité de la pratique sportive, apports en chondroprotecteurs. Les douleurs engendrées par cette arthrose sont responsables de difficultés à se déplacer qui peuvent aussi entrainer un amaigrissement par fonte musculaire.
En plus de ce vieillissement articulaire, leur digestion souvent moins performante ne permet plus de couvrir les besoins des chevaux seniors en minéraux, oligo-éléments et vitamines. L’élimination de certains minéraux excédentaires, comme le phosphore, peut aussi être perturbée par le vieillissement des reins.
La fourbure est également une affection fréquente chez le vieux cheval hébergé en pâture.
La maladie de Cushing touche environ 15% des chevaux âgés. C’est une maladie liée à un dérèglement hormonal du cheval vieillissant. Elle se caractérise principalement par l’hirsutisme, une anomalie de la mue et une robe et un pelage altérés.
Repérer les premiers signes du vieillissement chez le cheval
Les pathologies possibles du cheval âgé liées au vieillissement étant multiples, les signes du vieillissement de votre cheval sont nombreux. On en distingue 3 principaux (en dehors des pathologies aisément reconnaissables comme la fourbure et le syndrome de Cushing) :
Des troubles dentaires provoquant une mastication douloureuse et une mastication plus lente, visiblement gênée et moins efficace
Une locomotion de moins en moins aisée : raideurs articulaires, boiteries, affections à répétition des tendons
Une perte d’état liée d’une part aux troubles dentaires et digestifs évoqués et d’autre part à une fonte musculaire du fait d’une moindre activité (car articulations devenues douloureuses)
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